Nachinsel
Nicolas Moulin
Le projet, basé sur l’observation de l’architecture, active des volumes qui intègrent en leur sein leur propre obsolescence. Les volets, détournés, deviennent un véritable matériau de construction et non plus d’obstruction.
Nachinsel
Installation
01.2013
Lieu
Campus HEC
Cette architecture est conçue en référence à des espaces tels que les éléphants blancs, ces bâtiment abandonnés issus de projets pharaoniques jamais finis, dont la structure demeure le seul débris de cette architecture à crise. S’y rajoute l’idée d’une architecture informelle qui se greffe au milieu urbain sans être planifiée, telle que la cabane, la caravane…
Nachinsel n’est pas uniquement un espace sculptural, il est aussi potentiellement utilisable, même s’il intègre en lui une dystopie (ou contre-utopie - un récit de fiction peignant une société imaginaire, organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur). C’est une manière de revisiter un cabanon à la Le Corbusier pour un monde terrible.
Cette œuvre fut réalisée en partenariat avec l’entreprise Sitex qui fabrique ces volets anti-squat.
Né en 1970 à Paris, Nicolas Moulin vit et travaille à Berlin. Les mythes urbains et technologiques qui conditionnent nos sociétés depuis l’age de la révolution industrielle constituent la matière première du travail de Nicolas Moulin. Celui-ci consacre une grande partie de son activité aux périgrinations urbaines et péri-urbaines. L’œuvre de Nicolas convoque les référents historiques de ces paysage et les mixe avec des éléments que l’on désigne génériquement comme de «science fiction».