Des orientations
Édouard Sautai et Collectif Fichtre
Une invitation à la déviation, au déroutage, pour les usagers et visiteurs du campus. La démarche des artistes vient croiser celle des étudiants. La proposition est conçue comme une alternative, un détournement à la voie principale, une invitation à l’école buissonnière. Le parcours comporte sept stations conçues par Edouard Sautai et le Collectif Fichtre, comme autant d’invitations à franchir le pas entre réalité et fiction. Cette balade entraîne le promeneur de la partie haute à la partie basse du parc. Il est invité à pénétrer dans le bâtiment principal, le centre historique de l’école pour en découvrir les grandes caractéristiques architecturales. Par un chemin boisé, il le conduit ensuite vers la partie la plus paysagée du parc, pour aboutir enfin sur un lac bordé de grands arbres.
Des orientations
Résidence, Installation
11.2011 — 05.2012
Artistes
Édouard Sautai
Collectif Fichtre
Lieu
Campus HEC
L’Espace d’art contemporain HEC, assisté de Philippe Coubetergues, commissaire associé pour cette résidence, a invité, de novembre 2011 à mai 2012, le Collectif Fichtre (Thomas Cantin, Wilfrid Lelou, Frédéric Péchereau) et Édouard Sautai qui ont imaginé ensemble une exposition-parcours composée de sept étapes. Le projet a été soutenu par le Conseil général des Yvelines dans le cadre de Balades en Yvelines.
Édouard Sautai est un artiste français, dont la démarche est principalement celle d’un sculpteur attentif aux questions liées à l’environnement et à l’architecture. Il réalise également des photographies au sein desquelles se confirme son intérêt privilégié pour les jeux d’échelle et de point de vue, et plus généralement pour tout ce qui a trait à la perception de l’espace.
Collectif Fichtre se compose de trois artistes-architectes, dont les propositions sont toujours pensées en harmonie avec le contexte d’usage. La singularité de leur démarche s’inscrit à mi-chemin entre art et artisanat, œuvre et design. À bien des égards, les problématiques abordées dans leur travail ne sont pas étrangères à celles d’Édouard Sautai. C’est pour cette raison qu’il est apparu pertinent de rapprocher les deux démarches. Le principe de l’exposition part de l’idée d’une déviation, d’un déroutage, à l’adresse des visiteurs et usagers du campus. La proposition dans sa globalité est conçue comme une alternative à la voie principale, une invitation à l’école buissonnière. Le parcours comporte sept stations, sept installations in situ, toutes également travaillées par la question du seuil, du pas, du franchissement. Variations autour de la porte, de la fenêtre, de la rampe d’accès, elles établissent, chacune à leur façon, une relation entre l’intérieur et l’extérieur. Détournements poétiques, ludiques, fictionnels et parfois même oniriques des voies préétablies, ces œuvres, pour certaines praticables, fonctionnent comme des invitations à dépasser la réalité pour entrer dans la fiction. De nouvelles orientations données aux perspectives attendues.
Trois des sept œuvres du parcours ont entièrement été conçues en collaboration entre les artistes. Il en est ainsi de l’oeuvre intitulée L’École buissonnière, implantée le long d’une paroi vitrée de la «galerie nord» du bâtiment des études et donnant accès aux salles de cours. Un escalier en bois conduit à un palier aménagé devant une petite ouverture. Le visiteur peut s’y glisser pour redescendre à l’extérieur, par une échelle dissimulée dans un arbuste buissonnant entièrement artificiel. Détourné de sa destination initiale, il se retrouve face à de nouvelles perspectives, d’autres destins. Sur un principe comparable, Faire carrière se présente comme un itinéraire bis, à mi-chemin d’une descente boisée qui conduit à la partie basse du parc. Le promeneur s’engage sur un ponton suspendu à travers branches, qui débouche sur une entrée de mine, à flanc de coteau. L’orifice est obstrué par une pépite monstrueuse…Ici encore, la fiction est au détour du chemin. En fin de parcours, L’Issue aménage l’ouverture d’une grotte artificielle préexistante dans le parc, de telle sorte que tout passage semble définitif.
Cette résidence a fait l’objet d’une exposition organisée en partenariat avec le Conseil Général des Yvelines dans le cadre de Balades en Yvelines.